LE REMBOURSEMENT DES SEANCES DE PSYCHOLOGIE ?

Oui mais pas n’importe comment !

En grand renfort d’annonces, le dispositif « Mon Psy » a été lancé au mois d’avril.

Depuis des années, des expérimentations ont été menées par l’ARS et le ministère de la santé, en nous demandant à nous, les psychologues, principaux intéressés, d’y participer. Les pouvoirs publics sont non seulement restés sourds à nos remarques, nos propositions, mais ont décidé de nous instrumentaliser et de nous imposer, du jour au lendemain, telle quelle, une expérimentation en cours, controversée, sans nous concerter.

Cette décision a été rendue publique au Grenelle de la santé (auquel notre profession n’avait pas été conviée), mais les modalités de fonctionnement du dispositif, nous ont été annoncé, au compte-gouttes sans concertation. Aucune de ces modalités ne répond ni aux besoins des patients ni à la réalité du terrain des médecins, des psychiatres et des psychologues, et ce rouleau compresseur laisse présager une paupérisation de la prise en charge de la souffrance psychique et un assassinat pur un simple du service public de la santé mentale.

Pour plus de clarté, je me permets de mettre en ligne un document récapitulatif afin de vous transmettre les raisons pour lesquelles je n’ai pas choisi d’adhérer à ce dispositif. Mon nom ne figurera donc pas sur la liste des psychologues conventionnés. Je continuerai à accueillir les patients selon le même mode de fonctionnement. Affiche Finale Dispositif Monpsy NB Mai2022

Par cet article, je viens aussi témoigner de la colère des psychologues qui jugent déplacées ces proposition et rappellent que nous n’avons pas besoin d’être subordonné au monde médical, non seulement pour faire correctement notre travail, mais aussi pour faire du lien avec les partenaires médico-sociaux en toute intelligence et pour le bien être de nos patients.

Pour finir, ce dispositif va même à l’encontre de notre code de déontologie et remet en question la confidentialité des rendez vous: le gouvernement ne nous a donné aucune garantie sur la confidentialité des informations circulant vers la CPAM, puisque nous devons fournir des rapports au médecin, et ce dernier doit, grâce à un questionnaire, justifier de l’inclusion au dispositif.

Accepter aujourd’hui cette « expérimentation » reviendrait à dire oui à ce modèle qui serait alors généraliser et deviendrait celui de toutes les futures prises en charge.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet :

http://psychologuesenresistance.org/

Si vous voulez participer à cette résistance, merci de signer la pétition : l’accès direct aux psychologues: un enjeu de santé publique

http://chng.it/djGW7DxBgn

Mars 2021: Diplôme de Praticien en Psychologie Intégrative

Très belle collaboration avec les équipes du conservatoire et Christine Duverger Merci à tous de leur confiance et de leur accueil

Mesures sanitaires appliquées au cabinet